L’année académique 2020-2021 a été lancée ce mercredi 09 décembre 2. Elle a été débutée par une conférence inaugurale portant sur le thème « constitution, démocratie et État de droit en Afrique noire depuis 1990 ». Cette rencontre a eu lieu dans la grande salle de conférence de cette école en présence de parents d’élèves, élèves, partenaires et autres personnalités.
La conférence inaugurale a été animée par Koffi AHADJI-NONOU, Professeur de droit public et des sciences politiques. Au cours de son exposé, il a mis l’accent sur le rôle de la Constitution dans la construction d’une nation juste. Selon ses explications, la Constitution n’est pas un papier. C’est plutôt un texte sacré comparable dans une certaine mesure aux livres saints des religions que personne ne peut modifier selon son bon vouloir. Il a mis en exergue les réalités du terrain marqué par des modifications abusives de la Loi fondamentale.
A la question de savoir de savoir si la dictature est un frein au développement, le professeur a répondu à travers plusieurs exemples. Il a pris l’exemple de la Chine qui est une monarchie mais arrive à se hisser au niveau des grandes puissances mondiales. Il en est de même pour la Corée. Ce qui signifie que le régime politique adopté n’est pas forcément un frein au développement.
Néanmoins, le Professeur relativise en insistant que le minimum c’est que les textes et notamment la Constitution puissent permettre à ce que chacun bénéficie du respect de ses droits. Après avoir évoqué les différentes Cours constitutionnelles de l’Afrique, le conférencier a reconnu que celui du Bénin reste un exemple. Il cite par exemple la possibilité pour les citoyens de porter plainte contre l’Etat en cas de violation de droit et d’obtenir réparations ou non après un procès. Quoi qu’il en soit, l’Afrique devrait adopter ses propres modèles.
De son côté, le Directeur général de l’ESAM s’est réjoui de la tenue de la conférence inaugurale dans le respect des mesures barrières. Il a remercié tous les participants et exhorté les apprenants à plus d’assiduité. Pour lui, d’autres occasions suivront pour continuer par outiller tous les apprenants sur de différentes thématiques. « Nous voulons former des leaders avec des têtes bien faites », a fait savoir le Directeur général, Roger MIFETOU.