Dapaong, Le Secrétariat Permanent du Conseil National de Lutte contre le Sida et les Infections Sexuellement Transmissibles (SP/CNLS-IST) a organisé le mardi 12 décembre à Dapaong, un atelier de renforcement de capacités d’une trentaine d’acteurs régionaux de lutte contre le SIDA.
Cette rencontre initiée avec l’appui technique et financier de l’Organisation Ouest
Africaine de la Santé (OOAS), s’inscrit dans la dynamique d’un plaidoyer à l’endroit des parties prenantes sur la thématique des populations clés et VIH, droits humains afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement favorable pour l’accès aux services de santé chez ces populations.
Il s’agissait surtout d’améliorer la connaissance des participants sur le contexte régional, national de la riposte au VIH en général et celle des populations clés en particulier.
L’atelier a ainsi permis aux participants de relever les liens entre VIH, droits humains et violences basées sur le genre, d’échanger sur les rôles et responsabilités des magistrats et auxiliaires de justice dans la prise en charge holistique des populations clés.
A l’issue de cette rencontre ils devraient être capables d’expliquer le dispositif de
l’observatoire aux personnes ressources, d’attirer l’attention des acteurs nationaux et autres leaders d’opinion du niveau décentralisé sur leur intervention dans le cadre de cet observatoire en matière de lutte contre la stigmatisation et la discrimination, de faire connaître la loi portant protection des personnes en matière de VIH et enfin d’expliquer aux autres la problématique des populations clés dans la nouvelle politique de riposte au VIH.
Plusieurs communications ont meublé la rencontre notamment : situation épidémiologique du VIH au Togo ; mise en place du dispositif de l’observatoire des droits humains et VIH ; pourquoi travailler avec les populations clés ; implication des parties prenantes : stratégie et perspectives.
Pour le coordonnateur national adjoint du SP/CNLS-IST, Amoussou Kégnidé Damien, la lutte contre le SIDA, qui implique tout le monde, est faite dans un cadre multisectoriel. Cette stratégie et tous les efforts menés ensemble, a-t-il dit, ont permis aujourd’hui d’atteindre une prévalence acceptable même s’il y a encore des infections du VIH.
« Ce résultat doit encourager et devrait amener tous les acteurs à s’activer davantage afin d’atteindre l’objectif zéro infection au Togo et pour y arriver, il faudra informer et sensibiliser toute la population chaque jour afin d’endiguer la discrimination et la stigmatisation des personnes vivant avec cette maladie », a ajouté M Amoussou.
Le représentant du préfet de Tône, Parin Ebéféi, et le directeur régional de la Santé Savanes, Dr Sablikou Oladé, ont remercié le SP/CNLS-IST et ses partenaires pour les multiples efforts fournis à travers les différentes rencontres et activités de sensibilisation menées sur le terrain.
Le gouvernement togolais s’est constamment engagé pour la réduction de la pandémie du VIH et cette volonté politique a été réaffirmée lors de la réunion de haut niveau organisée par l’OOAS en collaboration avec l’USAID, l’ONUSIDA avec les ministères de la santé, les procureurs de République, et les directeurs généraux de la police en avril 2015.
Selon les enquêtes, la région des Savanes avec 0,3%, à la prévalence la plus faible par rapport à l’ensemble du Togo.